AlgérieCulture

Le tatouage traditionnel en Algérie…Symbole de résistance et de protection

Algérie-Vous vous êtes sûrement déjà demandé que représentaient les tatouages qu’arboraient la plupart de nos grands-mères et surtout pourquoi l’étaient-elles ?.

Le tatouage traditionnel en Algérie est une pratique en voie de disparition que l’on retrouve en particulier chez les femmes issues des générations précédant l’indépendance du pays.

Certains limitent les tatouages à la simple expression d’une appartenance tribale, d’autres encore rattachent l’origine de la pratique à la volonté des femmes de s’enlaidir dans le but de se protéger des soldats français durant la colonisation.

Origine et mythe

Selon l’anthropologue Yasmin Bendaas, le terme provient du tahitien « tatau », signifiant dessiner ou marquer la peau. En Algérie, sa pratique traditionnelle est appelée lewcham ou el-âyacha signifiant celui qui fait vivre.

Certaines femmes ont effectivement adopté des tatouages à des fins politiques. Ces derniers auraient été empreints de symboles locaux de résistance et de protection.

Le tatouage a de multiples fonctions. Il est tout d’abord esthétique dans un contexte où les tatouages étaient des marqueurs de beauté et de féminité. Le tatouage met de la sorte en scène plusieurs symboles. Chaque symbole, de la lune à l’oeil de la perdrix (ain el hajla), est également placé dans un endroit particulier et comporte sa propre signification :

La perdrix par exemple est représentée avec un losange blanc présent sur la tête et la gorge de l’animal. La perdrix est un oiseau qui est souvent associé à la beauté et à la grâce. Les tatouages placés sur la poitrine ou au dessus des chevilles font usage de motifs représentant la fertilité, tandis que ceux qui sont placés sur les bras tendent à mettre en scène des scorpions ou des gazelles.

La fonction du tatouage est également thérapeutique, il vise alors à favoriser la fécondité ou protéger du mauvais sort et guérir des maladies en l’absence de docteurs. Le tatouage est aussi un marqueur de statut social et d’appartenance clanique

Si le tatouage traditionnel disparaît au fil du temps de la société, les symboles ont cependant été transmis de génération en génération à travers les peintures rupestres ou l’artisanat dont le tissage, la poterie, la broderie, la peinture ou encore la gravure, ils occupent une place unique dans les arts et constituent un élément fondamental du patrimoine algérien.

Tags

Articles en lien

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close